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Entreprises, cultivez vos capacités d’absorption !

IAE' Expert

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12/11/2015

Carine Dominguez-Péry
Professeur en Management des Systèmes d’Information à Grenoble IAE
 
Economie collaborative, web 2.0, réseaux sociaux, intelligence des données, open data, open innovation, smart cities

Une vague de TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) transforme en profondeur nos économies.

Prenons l’exemple d’une des plus anciennes industries : l’automobile. Avec les TIC de type API (Application Programming Interface), la voiture de demain sera semblable à un smartphone.

On n’achète plus aujourd’hui une voiture uniquement pour un transport sûr (même si c’est le besoin de base), mais aussi, et parfois surtout, pour les services associés : GPS et téléphone intégrés pour faciliter la conduite, jeux vidéo pour les enfants, météo en ligne sur le tableau de bord, musiques au choix, informations en temps réel sur l’état du trafic, la disponibilité des places de parking et l’optimisation de notre parcours…
 
Ces technologies, qui sont au cœur des innovations de produits/services actuelles et futures, ne constituent pas moins un défi redoutable : quelles transformations les organisations (entreprises, associations, services publics…) doivent-elles initier pour s’engager dans cette révolution du numérique ? Quelles connaissances les salariés doivent-ils acquérir ? Quelles pratiques de travail et habiletés doivent-ils développer ?
 
La recherche nous propose une réponse au travers du concept de capacité d’absorption.

Celui-ci indique comment les organisations peuvent identifier dans leur environnement des connaissances externes pertinentes, les  assimiler en interne puis les transformer en connaissances nouvelles pour innover.

C’est le cas d’un grand groupe qui a su mobiliser la technologie du RFiD (Radio Frequency Identification) pour proposer de nouveaux services dans ses magasins de bijouterie, et ainsi réduire les temps d’inventaires tout en obtenant une meilleure traçabilité.

La capacité d’absorption est également au rendez-vous quand les salariés d’une PME du secteur textile mobilisent des connaissances externes à leur organisation pour inventer les vêtements de demain, via notamment des réseaux collaboratifs réunissant des industries différentes : textile et santé, jeux vidéo et sport…
 
Susciter,  renforcer les capacités d’absorption nous aidera à relever le défi du renouveau industriel européen. Telle est l’ambition du projet ACIC[1] (Absorptive Capacity for Innovation in Companies), financé par l’Agence Nationale de la Recherche de 2015 à 2018, en partenariat avec plusieurs pôles de compétitivité et partenaires de la Région Rhône-Alpes.

Ce projet combine les compétences de chercheurs en gestion, en génie industriel et en informatique, pour identifier, modéliser et mesurer les meilleures pratiques d’absorption de connaissances dans les projets innovants.
 
Pour aller plus loin :
Dominguez-Péry C., Ageron B, Neubert G. (2013), “A service science framework to enhance value creation in service innovation projects. An RFID case study”, International Journal of Production Economics, 141:2, February, 440-451.
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